Hormones

Une hormone est une substance chimique biologiquement active, synthétisée par une cellule glandulaire et sécrétée dans le milieu intérieur où elle circule, agissant à distance et par voie sanguine sur des récepteurs spécifiques d'une cellule cible. Elle transmet un message sous forme chimique et joue donc un rôle de messager dans l'organisme. Le terme « hormone » (du grec ὁρμάω, mettre en mouvement) a été adopté par Starling en 1905 pour désigner les substances qui assurent la liaison entre les divers organes. C'est une molécule messagère produite par le système endocrinien (une glande endocrine ou un tissu endocrinien) en réponse à une stimulation et capable d'agir à très faible dose. Elle est ensuite diffusée dans l'ensemble de l'organisme et permet d’enclencher différents processus utiles à l’organisme (fabrication de globules rouges pour l’EPO par exemple). L’utilisation d’hormones en dopage permet de contrôler l’activation de ces processus afin d’améliorer les performances des sportifs.

Érythropoïétine (EPO)

C809H1301N229O240S5

L’EPO est une hormone de nature glycoprotéique (protéine portant un glucide). Elle est secrétée par le cortex rénal (90% de la production). Le foie, le cerveau et l’utérus en produisent également. L’EPO est utilisé pour augmenter la capacité de transport de l’oxygène du sang aux tissus, afin d’améliorer les performances et la récupération. Il est souvent couplé aux expanseurs de volume plasmatique, qui permettent de modifier l'hématocrite (taux de globule rouge par rapport au plasma, liquide composant le sang), en retenant l'eau dans le corp, diluant ainsi le sang.
Malgré tout, ce dopage comporte des risques : l’augmentation du volume de globules rouges rend le sang beaucoup plus visqueux et celui-ci coagule plus facilement. La personne se voit exposée à un risque très fort d’hypertension artérielle et de thromboses (dues à la formation de caillots). Les accidents cardiovasculaires sont également beaucoup plus fréquents. On suspecte également l’excès d’EPO de favoriser certains cancers.
Il est possible de détecter la prise d’EPO par tests urinaires ou sanguins, mais ces techniques sont très couteuses, ou peu fiables. Ainsi, il est interdit aux cyclistes d’avoir un hématocrite de plus de 50%, mais ce dernier peut parfois dépasser cette limite, même sans prise d’EPO.