Vélo

Un premier cas prouvé d'un vélo aidé par un moteur dissimulé, en janvier 2016 aux Mondiaux de cyclo-cross, avait valu à la Belge Femke Van den Driessche une suspension de six ans par l'Union cycliste internationale (UCI). Le 26 avril 2016, elle est finalement condamnée par l'UCI et suspendue six ans à compter du 11 octobre 2015 inclus ainsi qu'à payer une amende de 18 000 € et est déchue de ses titres de championne d'Europe des moins de 23 ans et de championne de Belgique espoirs

En France, le premier cas avéré d'une telle fraude technologique a été détectée lors d'une course amateure, le 1er octobre en Dordogne. Le coureur, visiblement de longue date dans le viseur du correspondant régional de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), s'était vu contrôlé par les arbitres de cette course de catégorie modeste mais néanmoins homologuée par la FFC.

La lutte contre le dopage mécanique s'intensifie. Pour démontrer que le peloton n'utilise pas de moteur dans ses vélos, l'Union cycliste international (UCI) met en place dès ce weekend un contrôle par rayons-X, dans le cadre d'un vaste plan de lutte contre la fraude technologique. "Le rôle de l'UCI, c'est de garantir la fiabilité du résultat, de protéger les athlètes mais aussi de les protéger contre de nombreuses rumeurs", a insisté David Lappartient (président de l'Union cycliste international (UCI)). "Nous souhaitons démontrer que nos coureurs n'utilisent pas de moteur. Le but est de démontrer qu'il n'y en a pas et que tout le monde se bat à armes égales", a-t-il ajouté. Le président de l’UCI affirmait déjà que la méthode de détection par résonance magnétique serait complétée par le passage des vélos aux rayons X et le démontage physique de certaines machines. Ces faits sont passibles de cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.

Istvan Varjas, inventeur du moteur dans les vélos

En septembre 1998, Istvan Varjas met au point, après des années de développement un moteur discret capable de fournir 140 watts pendant cinq minutes, assez puissant pour soutenir un cycliste dans une montée. Néanmoins, selon lui le dopage mécanique ne remplace pas le dopage chimique: « On croit que le moteur est un substitut au dopage, mais c’est faux. C’est l’inverse. J’ai compris qu’il fallait se doper pour supporter la cadence de pédalage que le moteur, une fois déclenché, impose. »